Pas un mort de plus dans nos quartiers
- juillet 16, 2021
- by
- Jérémy Bacchi
Marseille et les Bouches du Rhône sont à nouveau frappés par une terrible série de faits divers qui ensanglante la vie de nos concitoyens et fauche notre jeunesse.
Face à cette situation, qui semble hors de contrôle, se mêlent un sentiment de colère et une immense tristesse pour les familles endeuillées
Passés la stupeur et le temps du recueillement il est du devoir des représentants de la République et des responsables politiques de tout mettre en œuvre pour que ces drames cessent le plus rapidement possible. Des réponses structurelles doivent être apportées aux causes de cette violence.
La première des responsabilités est bien évidement celle de l’Etat. L’Etat qui, garant de la sécurité des personnes, doit tout mettre en œuvre pour faire cesser les trafics, faire respecter l’ordre républicain sur l’ensemble du territoire national et punir les criminels auteurs de ces exécutions abjectes.
Des moyens d’intervention doivent être donnés à nos forces de l’ordre, tant sur l’aspect humain que matériel afin qu’elles puissent intervenir au plus près de la population.
La présence continue sur le terrain et la proximité restent les meilleurs leviers pour prévenir les crimes et délits et éviter qu’une partie de la jeunesse cède à la tentation des trafics et de l’argent facile.
C’est toute la politique de sécurité et de prévention qui doit être repensée en remettant au centre la question de l’humain et du pacte républicain.
Cela passe également forcement par un renforcement des moyens alloués à l’éduction populaire. Notamment dans les quartiers et les communes touchées par la pauvreté et le creusement des inégalités qui se sont renforcés durant la crise sanitaire.
Mais la question de la montée de la violence concerne l’ensemble de la société. Aucun territoire n’y échappe malgré la tentation d’une partie de la population de se replier dans des espaces d’habitats sur-sécurisés coupés du reste de la société.
Rarement le niveau des tensions n’a été autant exacerbé. Misère sociale, creusement des inégalités, perte de confiance dans le modèle républicain constituent les ferments d’une rupture potentiellement dramatique de notre cohésion nationale.
Face à cette situation, j’en appelle donc au Président de la République pour qu’un signal clair et fort soit adressé en direction du département des Bouches du Rhône et de sa population.
Il est urgent que les questions de la jeunesse, de la sécurité, de la pauvreté, de l’éducation et du développement économique soient traitées dans une approche globale.
Les parlementaires et l’ensemble des élus et des représentants des forces vives du département doivent être associés à l’élaboration de cette réponse.
Pour ma part, je m’engage pleinement dans ce processus et continuerai à œuvrer auprès de tous les acteurs du département qui ont à cœur de changer cette situation et de donner des perspective à notre jeunesse.