Fermeture du centre de santé « Les Oiseaux »
- juin 28, 2022
- by
- Jérémy Bacchi
Les dernières révélations de BFM et de RMC éclairent d’un jour nouveau la décision du groupe LNA Santé de fermer le centre de santé « Les Oiseaux », à Sanary-sur-Mer. Un groupe qui se porte financièrement très bien avec un résultat net, publié en 2021, qui a triplé à 23,5 millions d’euros.
Selon la direction, le centre de santé « Les Oiseaux » ne serait plus assez rentable ; ce qui pose une nouvelle fois la question de la « rentabilité de la santé ».
Pourtant, ce centre spécialisé dans le traitement de l’obésité infantile répond manifestement à un enjeu majeur de santé publique. Enjeu qui depuis la pandémie a pris une gravité supplémentaire. C’est dans ce contexte que l’enquête journalistique nous apprend que la décision de fermeture a été prise concomitamment à la découverte, suite à un contrôle de l’ARS, d’un système de surfacturation au détriment de l’Assurance Maladie.
Plus de 1,2 millions d’euros auraient ainsi été indûment versés par l’Assurance Maladie au groupe LNA Santé, côté en bourse.
Cette situation aurait été purgée au moyen d’une pénalité de 40 000 euros versée par LNA Santé à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.
Une pénalité bien légère au regard de ce qu’une plainte déposée en bonne et due forme auprès du Procureur aurait pu générer pénalement en termes d’amende financière et de condamnation.
Ce dossier illustre qu’il n’est plus possible de laisser des pans entiers de notre système de santé, et dans le cas précis la question de l’obésité infantile, dans les mains de groupes financiers qui ne raisonnent qu’en termes de rentabilité.
Tout comme les 25 000 signataires de la pétition pour le maintien de cet établissement, et dans l’intérêt des jeunes patients, de leurs familles et de son personnel, je demande à nouveau solennellement à l’ensemble des autorités de santé de surseoir à sa fermeture.
La santé de nos enfants doit primer sur les intérêts des actionnaires et les pratiques douteuses des groupes qui fondent leurs bénéfices sur le dos des patients et de l’Assurance Maladie doivent être poursuivies et définitivement éradiquées.