Sénateur des Bouches-du-Rhône

Jérémy Bacchi
Sénateur des Bouches-du-Rhône
Membre du groupe CRCE

Membre de la commission de la Culture, de l’éducation et de la communication et membre de la commission des Affaires européennes

Elu le 27 septembre 2020

Péril sur nos retraites

Peu après sa réélection, due en grande partie à la mobilisation des électrices et électeurs de gauche face au péril de l’extrême droite, Emmanuel MACRON annonçait avoir tiré les conclusions de son premier mandat. Un mandat qui a profondément heurté et fracturé notre pays. Il promettait plus de dialogues, de débats et de respect du rôle du Parlement et de celui des syndicats.

Pourtant, c’est tout le contraire qu’il s’apprête à faire en tentant un nouveau coup de force et en portant à nouveau atteinte au débat démocratique. Qui plus est sur un sujet majeur, celui de la réforme des retraites.

Incapable de fédérer et de rassembler sur cette question, au cœur des préoccupations de nos concitoyens et concitoyennes, il envisage de porter l’âge de départ à 65 ans en incluant cette mesure dans le Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale (PLFSS) et en ayant recours à l’article 49.3.

Une fois de plus il piétinerait le Parlement qui n’est pour lui qu’une chambre d’enregistrement de ses désidératas de super-président omnipotent.

Cet allongement brutal et uniforme aggraverait encore plus les inégalités sociales entre les cadres et les ouvriers puisque l’espérance de vie est de 84 ans pour les premiers contre 77,6 ans pour les seconds.

Il ne s’agit bien sûr de sa part que d’une approche comptable et déshumanisée de la question des retraites. Nous, parlementaires et militants communistes, nous exigeons le respect du débat démocratique et de son cadre républicain : la réforme des retraites ne peut pas passer en force via le recours au 49.3 sans provoquer de terribles tensions au sein de notre pays, déjà fortement éprouvé.

Nous mettons en débat nos propositions pour une réforme des retraites qui garantirait, à toutes et tous, un départ à la retraite à 60 ans à taux plein avec une prise en charge des cotisations pour les périodes de non-travail (chômage, formation, études, congé parental, maladie, invalidité). Une réforme qui permettrait aussi aux personnes exerçant des métiers pénibles ou ayant des carrières longues, de partir plus tôt. Quant à son financement, il suffirait de mettre fin aux exonérations de cotisations et d’augmenter les cotisations patronales que le gouvernement s’évertue à réduire chaque année un peu plus.

C’est pour défendre ces propositions, notre modèle de santé, les conditions de travail à l’hôpital, et l’augmentation des salaires que nous nous mobiliserons massivement les 22 et 29 septembre aux côtés et à l’appel des syndicats.

L’heure est plus que jamais à l’unité d’action pour faire barrage aux projets funestes et antisociaux du gouvernement. Un gouvernement sourd et aveugle aux difficultés chaque jour plus grandes des françaises et des français, écrasés par l’inflation et la casse continue des services publics.

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