Violences faites aux femmes
- novembre 24, 2021
- by
- Jérémy Bacchi
En préambule je souhaiterais exprimer toute la solidarité de l’ensemble des membres du groupe CRCE envers les populations d’outre-mer en lutte contre la vie chère et contre la fracture Républicaine dont ils et elles sont les victimes depuis trop longtemps.
Madame la Ministre,
Une date symbolique approche, le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.
Ces violences, aggravées par la précarité, précarité allant même parfois jusqu’à la marchandisation du corps, existent partout : au sein du domicile familial, au travail, dans la rue ou encore sur internet.
Le 20 novembre dernier c’est ce qu’a dénoncé la foule immense qui a défilé à Paris. Autant de personnes sont attendues à Marseille ce samedi.
En 2017, le président de la République disait faire de cette lutte une priorité du quinquennat. Or, depuis 5 ans, les chiffres n’ont cessé d’empirer.
Durant le confinement, les appels pour violences conjugales ont triplé et les chiffres continuent de progresser. Le 18 novembre 2021, 101 féminicides étaient dénombrés, déjà 11 de plus qu’en 2020.
Au total, ce sont 543 féminicides qui ont eu lieu depuis 2017.
Aussi, je vous demande, quand allez-vous enfin prendre la mesure de la gravité de la situation et mettre en place un plan ambitieux de lutte contre ces violences insupportables ?
Ce que nous demandons, Madame la Ministre, c’est d’opérer un virage politique global en la matière en allouant un budget ambitieux qui manque aujourd’hui cruellement. Pas moins de 1 milliard d’euros !
Un tel budget permettrait l’adoption et l’application d’une loi-cadre que nous soutenons depuis des années, d’unités de police spécialisées et surtout formées, un réel accompagnement des victimes, le renforcement de la prévention et la prise en charge des auteurs de telles violences et ce, dès le plus jeune âge.
La lutte contre le modèle patriarcal et le sexisme qui sévit depuis la nuit des temps et qui continue son règne ne nous permet plus l’économie d’une minute, ni d’un euro. La France doit être au rendez-vous, sans quoi nous considèrerions que dans ce pays la condition de millions de femmes vaut malheureusement bien moins qu’un milliard d’euros.